Pénurie d’huile de tournesol : les cosmétiques aussi touchés
Le 10 mai dernier, dans « LSA conso », le président de l’association Cosmed a annoncé avoir demandé au ministère de l’Intérieur de pouvoir remplacer l’huile de tournesol dans les cosmétiques. Elle se fait rare à cause de la guerre en Ukraine.
Après les industriels de l’agroalimentaire, les fabricants de cosmétiques demandent le remplacement de l’huile de tournesol dans leurs recettes. L’ingrédient se fait de plus en plus rare, à la suite de mauvaises récoltes et à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ses deux plus grands producteurs. Jean-Marc Giroux, président de Cosmed, association des PME de la filière cosmétique, a annoncé le 10 mai à nos confrères de « LSA Conso » qu’il a demandé au ministère de l’Économie d’autoriser les producteurs de cosmétiques à remplacer l’huile de tournesol dans leurs formulations.
« Face aux difficultés d’approvisionnement que nous rencontrons pour certains corps gras, nous avons demandé au ministère de l’Économie de bénéficier des mêmes dérogations que les industriels de l’agroalimentaire. Nous espérons obtenir une réponse cette semaine », a-t-il déclaré.
Ce composant cosmétique se trouve principalement dans les huiles solaires et les huiles sèches pour le corps, dont les achats bondissent tous les étés. Dans les listes INCI, elle porte ce nom : Helianthus Annuus (Sunflower) Seed Oil. Cette pénurie, combinée à l’arrêt des exportations d’huile de palme – moins utilisée car controversée – par l’Indonésie depuis le 28 avril, n’aide pas les acteurs du milieu. Jean-Marc Giroux déplore : « Certes les volumes utilisés par la cosmétique sont sans commune mesure avec ceux utilisés en alimentaire mais pour certaines références qui ont du succès, l’échelle est de l’ordre de la tonne. »
Le 26 avril, le ministère de l’Economie a autorisé les industriels de l’agroalimentaire à remplacer l’huile de tournesol dans leurs recettes. Une dérogation d’une durée de six mois.