Utilisation du CBD en cosmétique : l’industrie est appelée à défendre l’ingrédient
Les produits cosmétiques contenant des dérivés de chanvre et particulièrement du CBD (cannabidiol), sont une des grandes tendances de ces dernières années. La France est, par ailleurs, le premier producteur de chanvre européen. Or cette substance n’est pas spécifiquement règlementée en cosmétique, du moins pour le moment et ce marché en pleine expansion pourrait prochainement être confronté à une forte contrainte règlementaire :
– Le 1er juin, la Commission Européenne a lancé un appel à données, ouvert jusqu’au 30 Septembre 2024, pour évaluer sa sécurité d’utilisation en cosmétique. Car malgré l’interprétation de la Commission en faveur d’une utilisation en cosmétique, les avis des Etats membres restent très partagés. Un alignement ne sera possible dès lors que sa sécurité d’utilisation sera démontrée et la présence des traces de THC évaluée.
– Le 6 juin, l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques), a publié l’intention de classer la substance reprotoxique dans le cadre du règlement CLP. L’ANSES à l’origine de ce processus de classification harmonisée, aura la charge de son évaluation. Le dossier devrait être soumis à commentaires en 2024.
Il est donc primordial pour l’industrie de contribuer à ces appels à données (dès à présent pour la Commission Européenne et en 2024 pour l’ECHA) afin de défendre la substance ou de définir des concentrations maximales sûres en cosmétique.. En l’absence de données soumises par l’industrie démontrant la sécurité de son utilisation, le CBD pourrait devenir interdit en cosmétique.